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HOMO TOXICUS

Réalisation : Carole POLIQUIN
Production : ISCA

87 mn, 2008

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Une expérience planétaire est en cours et nous en sommes les cobayes. Chaque jour, des tonnes de substances toxiques sont libérées dans l’environnement sans que nous en connaissions les effets à long terme pour les êtres vivants. Certaines d’entre elles s’infiltrent à notre insu dans nos corps et dans celui de nos enfants. En même temps que notre patrimoine génétique, nous transmettons aujourd’hui à nos enfants notre patrimoine toxique.

Dans une enquête inédite, menée avec rigueur et humour à partir de ses propres analyses de sang, la réalisatrice explore les liens entre ces substances toxiques et l’augmentation de certains problèmes de santé comme les cancers, les problèmes de fertilité et l’hyperactivité. Les conclusions sont troublantes...


Homo toxicus (extrait) par VoiretAgir

DESCRIPTIF DU FILM

Pour les besoins de son documentaire Homo Toxicus, Carole Poliquin a fait analyser son sang afin de connaître sa concentration en substances toxiques. À sa grande surprise, elle a découvert que son organisme renfermait des traces de mercure plus élevées que la moyenne. Rien de dramatique, mais assez pour lui faire réaliser que ses cinq ou six repas hebdomadaires de poisson avaient entraîné des répercussions sur son organisme. Le mercure, ou une autre substance inconnue, était-il responsable de ses problèmes de glande thyroïde ? Elle ne le saura jamais. Pour le reste, “c’est rassurant d’avoir des taux normaux de susbtances toxiques... ”, ironise-t-elle.
Homo Toxicus est le résultat des recherches de la documentariste pour brosser le tableau le plus vaste possible des répercussions des contaminants sur le corps humain. À travers les témoignages de plusieurs spécialistes d’ici et d’ailleurs, son film se fait l’écho inquiétant des effets sur le corps humain des 100 000 molécules chimiques disséminées dans l’environnement. Autant de pesticides, d’hormones, de métaux lourds et autres perturbateurs endocriniens dont les effets à long terme sur l’homme sont difficiles à prouver.
Carole Poliquin s’est rendue au Nunavut, dans le Grand Nord canadien, pour rendre compte de la forte intoxication des Inuits aux polychlorobiphényles (PCB) et au mercure. Ces concentrations comptent parmi les plus élevées au monde. La consommation de poissons contaminés est mise au banc des accusés.
La réalisatrice a également fait un crochet dans la région de Sarnia, en Ontario, où une communauté amérindienne de la “Chemical Valley” vit entourée de raffineries et de centrales thermiques au charbon. Les effets des polluants ont entraîné chez les habitants une multitude de maladies, dont une augmentation importante des fausses couches. Fait intrigant : il naît dans cette région deux fois plus de filles que de garçons. Des observations sur des animaux démontrent d’ailleurs une hausse alarmante de spécimens affligés de problèmes du système reproducteur.
Même si la cinéaste refuse d’être alarmiste, elle n’en demeure pas moins troublée par tout ce qui lui ont raconté les médecins et autres scientifiques. L’un d’eux (le Dr Michel Fournier, titulaire de la chaire de recherche en toxicologie du Canada) dit que les effets endocriniens perturbateurs dans la nature risquent de se produire chez l’humain dans la deuxième ou troisième génération. Il y a des signaux que la nature, dans son intelligence, nous envoie.

CE QU’EN DIT FRANCOIS VEILLERETTE

Président-fondateur du Mouvement pour la Défense et le Respect des Générations Futures devenu, en 2008, Générations futures.

Pesticides, dioxines, retardateurs de flammes, plastifiants... Utilisés pendant des décennies, ils sont présents partout dans notre environnement. Carole Poliquin nous montre, dans son film, que cette pollution ne se contente pas d’être autour de nous mais que, partout sur la planète, nos organismes hébergent un formidable cocktail de ces produits chimiques. Plus encore, ce film nous fait comprendre que cette imprégnation toxique chronique n’est pas sans conséquences sanitaires pour l’ensemble des populations, et particulièrement des enfants, qu’ils soient nés ou encore dans le ventre de leur mère.
Avec légèreté et humour, Carole Poliquin réussit le tour de force d’aborder ce sujet grave où il est question de cancers, ou encore d’infertilité, tout en captivant le spectateur.
Un document indispensable que nos décideurs feraient bien de visionner pour mieux comprendre pourquoi les questions de santé environnementale sont aujourd’hui devenues si urgentes.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation, scénario et textes : Carole Poliquin
Photographie : Tolga Kutluay, Isaac Isitan
Son : Pablo Villegas, Bruno Pucella, Santiago Bertolino
Montage : Fernando Lopez-Escriva
Musique originale : Antoine Bustros
Assistante à la réalisation : Sylvie Lapointe, Marie-Hélène Grenier
Recherche : Sylvie Lapointe, Marie-Hélène Grenier
Recherche complémentaire : Isabelle-Anne Bélanger, Tiago de Jesus, Mélanie Navarro
Direction de production : Günes-Hélène Isitan, Jennifer Letarte, Aleksandra Zajko
Animations : David Seitz, Farzin Farzaneh, Luc Chamberland
Photographe de plateau : Günes-Hélène Isitan

FESTIVALS

Rendez-vous du cinéma québécois 2008
Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal 2007
Festival des 3 Amériques, Québec 2008

LES INTERVENANTS

Jean-Philippe Weber, Directeur du Centre de toxicologie, Institut national de santé publique du Québec
Dr Jean Zigby, Association canadienne des médecins pour l’environnement
Pierre Gamache, infirmier
Michel Fournier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en immunotoxicologie de l’environnement, INRS-Institut Armand-Frappier
Kelvin Arroyo, Directeur École Sans-Frontières, Montréal
John Peterson Myers Ph.D., biologiste, Directeur de Environmental Health Sciences, Virginie É.-U.
Susanne Cloutier, sculptrice
Dr Margaret Haydon, ex-évaluatrice des médicaments vétérinaires pour Santé Canada
Dr Henrik Leffers, Scientifique senior, Biologie moléculaire, Université de Copenhague, expert scientifique au Comité européen sur l’utilisation des hormones dans l’élevage bovin
Daniel Cyr, professeur de toxicologie, INRS- Institut Armand-Frappier
Sylvia Ruby, professeure de biologie, Université Concordia, Montréal
Robert Bolduc, Surintendant, Usine de filtration de Saint-Hyacinthe
Alexandre Ethier, agriculteur
Joël Lavergne, agriculteur
Dr Charles Sultan, endocrinologue, CHU de Montpellier
Verlin Plain
James Brophy, Directeur, Clinique de santé environnementale et de santé au travail, Sarnia
Bruce Campbell, Directeur, Centre canadien des politiques alternatives
Gordon Lloyd, Vice-président, affaires techniques, Canadian Chemicals Producers’ Association
Dr Patrick Morency, spécialiste en santé publique
Donna Mergler, neurophysiologiste, chercheure et professeure émérite, Université du Québec à Montréal
Dr Eric Dewailly, Professeur en santé environnementale, Université Laval, Québec, Directeur, unité de recherche en santé publique du CHUQ (Centre hospitalier universitaire de Québec)
Gina Muckle, Professeure de psychologie du développement, Université Laval, Québec
Dr Larissa Takser, Professeure, Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke
Carol Secter, Présidente, Action cancer du sein de Montréal
Dr Daniel Sinnett, Centre de recherche, CHU Sainte-Justine, Professeur au département de pédiatrie, Université de Montréal
Dr Shiv Chopra, ex-évaluateur des médicaments vétérinaires pour Santé Canada
Onil Samuel, Conseiller scientifique en toxicologie humaine, Institut national de santé publique du Québec
David Marcogliese, Chercheur, Santé faune aquatique d’eau douce, Environnement Canada
John Worgon, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Santé Canada
Dr Shanna Swan, Professeure d’obstétrique et de gynécologie, Université de Rochester, N.Y.
Tyrone B. Hayes, Professeur de biologie, Université de Californie à Berkeley
Dr Jacques Auger, Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain, Paris
Lisa Joseph
Ada Lockridge, Comité environnemental de Aamjiwnaang
Karen Lloyd, Directrice, Bureau d’évaluation des risques et des impacts, Santé Canada

POUR PROLONGER LE FILM

Semaine sans pesticides
Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse (ARTAC)

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