À travers un cas de figure particulier, celui de la libéralisation des télécommunications, Jean Druon met en image l’installation progressive du néolibéralisme comme système économique mondial et analyse le discours qui se présente souvent comme l’ordre naturel des choses. Mené à la façon d’une quête personnelle, éclairé par les Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale, de Simone Weill, le réalisateur s’attache à montrer en quoi le néolibéralisme n’est que l’incarnation contemporaine de la logique historique de la domination.

DESCRIPTIF DU FILM

Quelques choses de notre histoire éclaire les faux-semblants de la privatisation de France-Télécom.
Commencé au début des années 80, le processus de libéralisation des télécommunications a trouvé son terme avec la fin des monopoles nationaux sur les services de téléphonie en 1998. Il est, pour les uns, le symbole de la réussite d’une politique européenne dynamique, pour d’autres, une fatalité révélatrice de l’évolution mondiale. Ce qui se dessinait en réalité, c’était la suppression programmée de centaines de milliers d’emplois au sein des opérateurs nationaux héritiers des administrations nationales (British Telecom, Deutsches Telecom, France Telecom).
Pourquoi un tel sabordage d’une des plus florissantes réussites des économies nationales, existait-il des arguments chiffrés motivant cette décision ou n’était-elle que la manifestation d’une idéologie doctrinaire ?
Le débat public sur cette question n’a jamais eu lieu en dépit de son importance.

Avec les propos croisés d’Ignacio Ramonet, de Riccardo Petrella... et ceux de PDG, de commissaires européens ou d’économistes libéraux, comme Madsen Pirie, président de l’Adam Smith Institute, ou Milton Friedman, prix Nobel d’économie.

FICHE TECHNIQUE

Écriture et réalisation : Jean DRUON
Images : Patrick JAN
Montage : Françoise BERNARD
Direction de production : Gabriel CHABANIER
Production : CULTURE PRODUCTION

POUR PROLONGER LE FILM

Télécoms, le laboratoire de la libéralisation, un article de Pierre Khalfa, dans Le Monde Diplomatique, janvier 2002